L’AVCOI est une association regroupant une quarantaine de villes et collectivités de l’Océan Indien, à savoir des Comores, de La Réunion, Madagascar, Maurice, Mayotte et des Seychelles.

Suite à notre Assemblée Générale du 13 septembre 2023 aux Seychelles, les villes de Mamoudzou (Mayotte) et Victoria (Seychelles) assurent la coprésidence (une particularité de notre association). Ces deux villes succèdent aux présidences d’Antananarivo et de Port-Louis.

L’association a été fondée en janvier 1990 à Antananarivo (Madagascar), par les représentants des collectivités locales de Madagascar, La Réunion et Maurice.  Elle s’appelait alors l’Association des Villes et Communes de l’Océan Indien. L’AVCOI a pris le nom de l’Association des Villes et Collectivités de l’Océan Indien fin 2001.  Son Secrétariat est basé à Saint-Denis (La Réunion).

L’AVCOI a été créée avec plusieurs objectifs, principalement de contribuer à la coopération entre collectivités du Sud-Ouest de l’Océan Indien et d’organiser l’échange et la diffusion des connaissances, des techniques et des expériences dans le domaine de la gestion des collectivités locales.

• La coopération internationale entre collectivités locales – notamment les communes – favorise la participation des populations pour le développement économique, social et culturel.
• Il existe une Communauté de destin unissant les peuples du sud-ouest de l’Océan Indien et de multiples liens créés entre eux.
• La coopération décentralisée joue un rôle important en matière d’animation et de gestion des collectivités territoriales et de développement urbain.

Pour nous, l’AVCOI est définitivement un instrument qui sert à promouvoir les dialogues entre les villes et les collectivités de l’Océan Indien.  Cette association est née de la volonté partagée de nos prédécesseurs (il y a plus de 30 ans !) en matière de coopération internationale et d’échange entre nos collectivités. Elle nous encourage à apprendre de l’autre, à mieux nous comprendre, à nous entraider, car cela nous rend plus efficace et plus fort dans notre développement socio-économique et culturel tout en créant des liens d’amitié et de fraternité entre les populations du sud-ouest de l’Océan Indien. En étant ensemble, nous, les membres de l’AVCOI, avons la possibilité de porter nos réflexions et nos enjeux auprès des instances nationales, régionales et internationales.  L’AVCOI nous permet de réaliser des actions que nous ne pourrions pas faire seuls.

L’AVCOI bénéficie en effet du partenariat stratégique entre l’Association Internationale des Maires Francophones et l’Union Européenne, et met en œuvre ses actions dans ce cadre.  Les axes d’intervention comprennent le plaidoyer des autorités locales, notamment auprès de la Commission de l’Océan Indien, et l’économie circulaire, la gestion des déchets, le développement de la coopération et du dialogue entre villes.

En mettant en place des projets de coopération entre collectivités et auprès des bailleurs de fonds, nous encourageons une dynamique régionale qui apporte des résultats positifs et concrets aux populations de la région Océan Indien.

Tout cela dans un esprit d’égalité et en refusant toute discrimination ou partisanisme politique. Nous sommes un, voire le seul, espace de dialogue entre villes, où échanger est possible. Échanger dans le seul but de progresser, de se faire progresser, sans ambition de domination ou de subordination. Mais dans celui d’améliorer le quotidien de nos populations, nos citoyens qui comptent sur nous. Les villes sont probablement, nous en sommes convaincu, le meilleur échelon pour mettre en œuvre des projets qui améliorent réellement la vie de chacun d’entre nous ; et je le pense le terrain privilégié pour mener des projets répondant aux ODD.

Aujourd’hui, après ces années compliquées de crise sanitaire, où physiquement il a été plus compliqué de collaborer mais où nous avons fait preuve de solidarité entre nous (dons de masques et instruments chirurgicaux entre villes de l’AVCOI), nous souhaitons impulser une nouvelle dynamique autour de thématique comme : L’économie circulaire et la gestion des déchets, qui restent une priorité pour nos territoires insulaires, ainsi qu’autour de l’économie bleue et du tourisme durable.

Pour nos îles (principalement les Seychelles, Maurice, La Réunion, mais également demain Mayotte, les Comores et Madagascar) et nos villes, la pêche et le tourisme sont les ou des secteurs d’activités concentrant le plus d’emplois et générant de la richesse pour nos économies locales.

Les attentes des consommateurs du Monde évoluent et la protection de l’environnement devient dès aujourd’hui la préoccupation majeure de tous. Nos territoires insulaires sont particulièrement touchés par le changement climatique. Les aléas sont plus fréquents, plus forts et nous devons y faire face. Pour cela, s’enrichir des expériences des autres, travailler ensemble, avec les instances régionales comme la C.O.I et l’U.E, et monter des projets de coopération est indispensable. Et en préalable, nous avons besoin de renforcer nos compétences et nos capacités à faire.

Nous allons donc, dans la mandature qui vient (2024-2025), mettre l’accent sur le renforcement de capacité des élus et des techniciens dans nos domaines prioritaires, ainsi que sur l’amélioration et le développement de nos échanges, notamment par le jumelage.

Et tout cela par le cadre que nous offre l’AVCOI, à savoir un cadre sécurisé, dans un esprit d’égalité et en refusant toute discrimination ou partisanisme politique.

Sans instance régionale, le dialogue est restreint, il se fait par affinité personnelle, en bilatéral. Nos populations ont besoin de mieux que cela car nous, élus politiques, en responsabilité de nos territoires, nous sommes amenés à changer au gré d’élection. Donc si ce ne sont que des liens personnels, ils n’ont pas vocation à durer et à engager nos collectivités dans un temps long.

Une structure, en l’occurrence pour l’AVCOI une association de loi française (dite association loi 1901), permet ce cadre de dialogue et de coopération. Il l’encadre, le structure, il l’organise (merci à l’AIMF et son partenariat avec l’Union Européenne qui le finance).